Qu’êtes-vous venus voir dans la crèche ?
Entourés d’enfants ou non, à Noël nous nous approcherons d’une crèche et nous contemplerons cette scène merveilleuse.
Mais que sommes-nous venus voir ?
Nous regardons une naissance, une mère et son Fils, mais que sommes-nous venus voir ?
N’y aurait-il rien de nouveau dans la crèche, cette année ?
Que sommes-nous venus voir ?
Nous qui sommes consacrés à l’Alliance des Cœurs unis de Jésus et Marie, à la crèche, nous venons écouter le cœur de ce nouveau-né battre de lui-même. Quelques instants auparavant, il battait dans le ventre de sa mère, il vivait par la vie de sa mère. Et quelques mois avant encore, le cœur du Fils naissait du cœur de sa mère.
Deux cœurs unis en un même sein. Deux cœurs unis qui gardent leur proximité même après cette venue au monde. La naissance du Christ n’a pas altéré la Virginité de la Vierge Marie qui ne souffre pas de l’accouchement, ainsi la naissance du Fils n’a pas altéré l’unité avec sa Mère et l’union de leur cœur.
A la crèche nous contemplons cette unité des cœurs conservée au-delà de cette naissance.
Que sommes-nous venus voir ?
Nous qui, dans l’alliance, en ce moment vivons notre foi et notre consécration dans la discrétion, nous sommes venus contempler le Salut du monde qui vient sans bruit, dans le silence de la nuit et le calme d’une étable, au détour d’un petit village. Nous sommes venus admirer comment Dieu agit plus efficacement dans l’humilité de la crèche et dans le silence de la nuit que dans les bruits du monde et le tumulte de la crèche. Nous venons voir le calme de la mangeoire pour goûter la grâce divine de la discrétion et de la prudence. Dans la quiétude de la crèche, le salut est à l’œuvre ; dans la quiétude de l’Alliance, Dieu est à l’œuvre. Nous vivons à l’heure de la crèche.
Que sommes-nous venus voir dans la crèche ?
Dans le silence de la nuit, au côté de Joseph et Marie, nous sommes rejoints par des bergers, puis des mages et même sans doute des villageois curieux. Et dans cette foule chamarrée, nous voyons du courage et de la persévérance. Ils ont traversé la nuit, bravé les déserts et les tyrans, ils ont quitté la chaleur de l’âtre et le confort de l’oreiller pour rejoindre le Christ.
Alors nous comprenons qu’il y a une joie immense à garder courage et persévérance. Nous serons semblables aux bergers et, avec eux, conviés jusqu’à la crèche de Bethléem. Vivons selon le courage des Bergers et l’audace des Mages.
Père Antoine
Conseiller spirituel de l’Alliance

Venons contempler le Salut du monde qui approche sans bruit,
Écoutons ce Cœur de nouveau-né battre de Lui-même.
Vivons à l’heure de la crèche.
Le Sauveur est né : désormais, qu’avons-nous à craindre ?
Allons donc L’adorer, allons Le reconnaître,
Notre Dieu réduit à l’enfance.
Vierge Mère, avec votre cher Fils :
Vite, vite, prenez mon cœur,
Et donnez-le à Jésus, mon Sauveur !

